E. coli entérovirulentes (PCR)

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Normalement, une certaine quantité de bactéries Escherichia coli (jusqu'à 0,1 % de la flore intestinale) vit dans le tractus intestinal humain et ces bactéries font partie de la flore intestinale. Cependant, certaines espèces d'E. coli sont pathogènes en raison de modifications génétiques, de sorte qu'elles peuvent produire des toxines et/ou d'autres facteurs de virulence qui peuvent provoquer chez l'homme de graves intoxications alimentaires ou des tableaux cliniques disséminés tels qu'un choc septique ou une méningite.

La contamination par des E.coli pathogènes se fait souvent par transmission féco-orale. Les voies de transmission les plus fréquentes sont : la préparation non hygiénique des aliments, la contamination par la fertilisation avec du fumier, l'irrigation des cultures avec des eaux usées contaminées ou la consommation directe d'eau contaminée par des eaux usées.


Les E.coli pathogènes sont classés en cinq groupes pathogènes différents en fonction de leurs propriétés pathogènes uniques (c'est-à-dire la production d'une toxine ou d'un facteur de virulence spécifique) :

- E.coli entérotoxiques (ETEC)
Les ETEC sont la cause bactérienne la plus fréquente de diarrhée chez les enfants dans les pays en développement et également la cause la plus fréquente de diarrhée du voyageur. Les ETEC utilisent des prolongements spéciaux (fimbriae) pour s'attacher aux cellules épithéliales de l'intestin, ce qui les empêche d'être expulsées par le péristaltisme intestinal. En outre, les ETEC peuvent produire deux entérotoxines : LT (thermolabile) et ST (thermostable). La structure et la fonction de l'entérotoxine LT sont similaires à celles de la toxine du choléra ; l'entérotoxine ST provoque la sécrétion de liquides et d'électrolytes par les cellules dans la lumière intestinale.

- E.coli entéropathogènes (EPEC)
Les EPEC provoquent également des diarrhées, mais utilisent une adhésine connue sous le nom d'intimine (gène eae) pour se lier aux cellules intestinales de l'hôte, ce qui entraîne la destruction des microvillosités de la paroi intestinale. En outre, les toxines sécrétées perturbent la fonction cellulaire, ce qui entraîne une excrétion active d'eau et d'ions, une augmentation de la perméabilité intestinale, une inflammation de l'intestin et finalement la mort des cellules.

- E.coli entéro-aggrégatif (EAEC)
Les EAEC se fixent à la muqueuse intestinale par l'intermédiaire de fimbriae d'adhésion agrégatives et sont capables de former un biofilm (agrégation) qui les isole du reste de la flore intestinale. Les EAEC sécrètent différentes toxines qui entraînent une diarrhée aiguë ou persistante, car l'élimination des bactéries est lente et les symptômes peuvent durer longtemps.

- E.coli entéro-invasif (EIEC)
Les EIEC envahissent les cellules épithéliales du côlon et provoquent des inflammations et des ulcères sur/dans la paroi intestinale (mais généralement pas plus profondément que la sous-muqueuse) avec sécrétion de sang, de leucocytes et de mucus. Les EIEC produisent également des entérotoxines qui provoquent une perte d'électrolytes et d'eau et entraînent une diarrhée violente et une forte fièvre (comme dans le cas d'une infection par les shigelles).

- E.coli entérohémorragique (EHEC)
Les EHEC utilisent des protéines d'adhésion spéciales pour s'attacher aux cellules épithéliales de l'intestin et produisent les entérotoxines shigatoxine (stx) et hémolysine. La shigatoxine a un effet cytotoxique puissant, tandis que l'hémolysine détruit les érythrocytes (hémolyse), ce qui entraîne une diarrhée sanglante (colite entérohémorragique).